
19 janvier
1990 : LES PANDITS DU CACHEMIRE FUIENT
LA TERREUR ISLAMIQUE
par Kanchan Gupta
Traduction de larticle « 19/01/90:
When Kashmiri Pandits fled Islamic terror »
publié le 19 janvier 2005 sur le journal en ligne Rediff.com
Srinagar, 4 janvier 1990
Aftab, un journal local
en langue urdu, publie un communiqué de presse émanant
du Hizb-ul Mujahideen [organisation séparatiste musulmane]
mise en place en 1989 par le Jamaat-e-Islami pour mener la jihad pour
la sécession du Jammu et cachemire de lInde et son rattachement
au Pakistan demandant à tous les hindous de faire leurs
valises et de quitter la région. Cet ordre dexpulsion est
repris par Al Safa, un autre journal local.
Dans les jours qui
suivent, la situation dans la vallée du Cachemire a pratiquement
viré au chaos. Le chef du gouvernement local, Farouk Abdullah,
et son parti de gouvernement « La Conférence Nationale
», abandonnent toutes les responsabilités de lÉtat.
Des hommes masqués pris dune folie meurtrière, tirent
à coups de kalachnikovs sur les hindous tout en hurlant des slogans
anti-indiens.
Les premières
informations concernant des assassinats dhindous, invariablement
des Pandits du Cachemire, commencent à circuler, tandis que des
bombes explosent et que des discours incendiaires se font entendre depuis
les chaires des mosquées, diffusés par des haut-parleurs
habituellement utilisés pour appeler les fidèles à
la prière.
Une terrifiante psychose de peur sempare
des Pandits du Cachemire.
Les murs sont tapissés
daffiches et de messages manuscrits appelant lensemble des
Cachemiris à respecter strictement le code vestimentaire islamique,
interdisant la vente et la consommation de boissons alcoolisées
et bannissant toute diffusion de vidéos et duvres
cinématographiques. Les hommes masqués obligent la population,
sous la menace de leur kalachnikovs, à régler montres
et horloges à lheure pakistanaise.
Boutiques, entreprises
et maisons appartenant aux Pandits hindous, premiers habitants de la
vallée du Cachemire, dont les traces de la culture et de la civilisation
remontent pourtant à 5 000 ans, sont marquées dun
signe discriminatoire. Sur les portes des maisons des Pandits sont collés
des avis intimant lordre aux occupants de quitter le Cachemire
dans les 24 heures sous peine de mort et la menace des pires sévices.
Certains avis sont plus laconiques : « Si vous nêtes
pas avec nous, alors fuyez, ou vous périrez ! ».
Srinagar, 19 janvier 1990
Avec larrivée
de Jagmohan comme Gouverneur du Jammu et Cachemire, Farouk Abdullah
dont le lamentable gouvernement, geignard et larmoyant, a cessé
dexister et a disparu dans la nature démissionne
et se mure dans une bouderie prolongée. En premier lieu, le couvre-feu
est imposé pour restaurer un semblant dordre public. Cependant,
cela ne produit pas leffet dissuasif escompté.
Le jour, les terroristes
du Front de Libération du Jammu et cachemire et du Hizb-ul Mujahideen
utilisent les systèmes de sonorisation des mosquées pour
exhorter la population à défier le couvre-feu et à
descendre dans les rues. Des hommes masqués patrouillent sans
cesse et font feu de leur kalachnikovs, terrorisant les Pandits qui,
morts de peur, se terrent chez eux.
Le soir venu, les exhortations
se font plus vives et plus bruyantes. Depuis les mosquées, on
diffuse en boucle toute la nuit ces trois slogans enregistrés
: « Kashmir mei agar rehna hai, Allah-O-Akbar kehna hai »
(Si vous voulez rester au Cachemire, vous devez répéter
Allah-O-Akbar) ; « Yahan kya chalega, Nizam-e-Mustafa »
(Ce que nous voulons ? le règne de la charria) ; « Asi
gachchi Pakistan, Batao roas te Batanev san » (Nous voulons
le Pakistan avec des femmes hindoues, mais sans leurs hommes).
Dans les mois précédents,
300 hindous avaient été abattus, hommes et femmes, Pandits
pour la plupart, tués depuis lodieux assassinat à
Srinagar, par le Front de Libération du Jammu et Cachemire, le
14 septembre 1989, du Pandit Tika Lal Taploo, célèbre
juriste, membre du bureau exécutif national du BJP. Peu après,
le juge au tribunal de grande instance de Srinagar, N K Ganju avait
à son tour été assassiné par balles. Le
Pandit Sarwanand Premi, poète âgé de 80 ans, fut
enlevé avec son fils ; ils furent tous deux torturés,
leurs yeux arrachés, avant dêtre pendus. Une infirmière
Pandit travaillant au Soura Medical College Hospital à Srinagar
fut violée collectivement puis battue à mort. Une autre
femme fut enlevée, violée et découpée à
la scie dans une scierie.
Dans les villes et
villages de la vallée du Cachemire, circulent des listes de noms
de personnes ciblées par les terroristes, exclusivement des Pandits.
En labsence dun gouvernement digne de ce nom, après
leffondrement et la disparition de ladministration, et avec
une police qui reste introuvable, les Pandits se sentent abattus.
Au cours de la nuit du 19 janvier 1990,
labattement laisse place au désespoir.
Cette nuit-là,
des dizaines de milliers de Pandits du Cachemire de toute la vallée
prennent une décision douloureuse : fuir leur terre ancestrale
pour sauver leur vie des mains des jihadis fanatiques.
Ainsi commence lun des plus graves
exodes du vingtième siècle.
Srinagar, 19 janvier 2005
Il ny a plus aucun Pandit cachemiri
à Srinagar, pas plus quailleurs, du reste dans la vallée
du Cachemire ; ils nhabitent plus ici.
Vous les trouverez
dans de sordides camps de réfugiés à Jammu et à
Delhi. 300 000 Pandits du Cachemire au bas mot ont fui leurs maisons
et leur terre et en sont réduits à vivre en réfugiés
dans leur propre pays.
Les deux tiers vivent
sous des tentes à Jammu. Pour le reste, ils sont à Delhi
ou dans dautres villes indiennes. Bon nombre dentre eux,
autrefois prospères et fiers dun riche héritage,
vivent maintenant en situation dextrême pauvreté,
dépendant de la charité et de laide de lÉtat.
Ces 15 dernières années, une génération
entière dhindous cachemiris exilés a grandi sans
voir la terre doù leurs parents ont dû fuir pour
échapper à la barbarie des islamistes, une terre où
ils nosent retourner bien quelle fasse pourtant partie de
leur propre pays.
Beaucoup souffrent
de stress, de dépressions ou de maladies qui en découlent.
Un groupe de médecins a mené une étude sur la santé
physique et mentale des réfugiés. Ils ont découvert
un taux préoccupant de détresse économique, de
cas de diabètes dus au stress, de démences partielles,
dhypertensions et de maladies mentales. Les statistiques révèlent
chez les Pandits cachemiris des taux de mortalité élevés
et, a contrario, des taux de natalité faibles.
Il est en outre tragique
de constater que ces faits ont été balayés de la
mémoire collective.
Un peuple entier a
été déraciné de la terre de ses ancêtres
et livré à lui-même par un État indien à
genoux qui plie de façon éhontée devant les revendications
de terroristes et de séparatistes islamistes qui prétendent
être les arbitres suprêmes de la destinée de létat
du Jammu et Cachemire. Une partie de lhéritage culturel
de lInde est détruite, et un chapitre de lhistoire
et de la civilisation indiennes a été éradiqué.
Si cette tragédie
avait eu lieu ailleurs, nimporte où en Inde où les
hindous sont majoritaires, et si les victimes avaient été
des musulmans, on aurait sans nul doute parlé de purification
ethnique et de génocide. On en aurait fait des films aux
titres horrifiants. Des plaintes auraient été déposées
à la Cour Suprême de lInde. Nos médias se
seraient acharnés à rapporter le plus petit détail.
Mais cette tragédie
sest déroulée dans la vallée du Cachemire
à majorité musulmane et les victimes sont toutes des hindous,
qui plus est des Pandits. Ce qui a été perdu est une partie
de la culture hindoue de lInde, ce qui a été éradiqué
était partie intégrante de la civilisation hindoue de
lInde.
Alors le Gouvernement
ose avancer que les Pandits du Cachemire ont migré de leur propre
chef et que leur exode relève de leur propre volonté.
Après une enquête bâclée, la Commission Nationale
des Droits de lHomme refuse de reconnaître un génocide
ou une purification ethnique, et ce malgré une accumulation de
faits, et peu lui importe que 300 000 vies aient été brisées.
Et
nos régiments dactivistes laïques gauchisants détournent
brusquement leur regard de la détresse des Pandits du Cachemire
: les souffrances infligées aux hindous par la terreur islamique
est une affaire bien trop embarrassante pour eux [1].
Aujourdhui
19 janvier 2005, quinzième anniversaire de lexode forcé
des Pandits du Cachemire, regardez le bilan misérable de la politique
laïcisante de lInde et songez au prix terrible que la nation
a payé sur lautel de lapaisement, tout cela parce
quun État indien a choisi, et continue de choisir, loption
de fuir tout conflit.
Pensez-y.
Déterminez-vous. Réagissez.
Note :
[1] L'intelligentsia indienne anglicisée d'obédience
marxiste entretient le mythe d'une persécution des minorités
religieuses par la majorité hindoue dont elle dénigre
la culture et la civilisation. Elle est de ce fait, d'une manière
générale, anti-hindou et pro-musulman. (voir Un autre
Regard sur l'Inde, Chap.
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